Investissement locatif à plusieurs : comment s’y prendre ?

Vous envisagez d’investir à deux ou à plusieurs, mais ne savez pas très exactement pour quel montage juridique opter ? Il vous faut déterminer quel serait le plus avantageux pour vous, mais également le moins risqué. Voici les cas pouvant se produire en fonction des investisseurs.

Le cas de l’investissement immobilier en couple

Il est certain que le fait d’investir à deux s’avérera bien moins lourd sur le plan fiscal. Néanmoins, tout dépendra de votre type de couple, à savoir si vous êtes mariés, pacsés, concubins ou autres. Si vous faites partie de ces trois cas et que votre régime est celui de la séparation de biens, vous serez chacun propriétaire à la hauteur de vos apports respectifs. Cela signifie que chacun pourra jouir des avantages fiscaux liés à la loi Cosse ou à la loi Pinel, en cas d’investissement locatif. Bien évidemment, ces avantages correspondront aux sommes que vous aurez personnellement investies. Pour ce qui est du cas des époux mariés sous le régime de la communauté universelle, les avantages fiscaux bénéficieront au foyer fiscal commun.

La clause de tontine immobilière

Il est possible d’insérer le pacte tontinier dans un acte d’achat en couple. Si l’un des investisseurs décède, la propriété entière du bien sera directement transférée au survivant et sera considérée comme n’ayant jamais appartenu au défunt. Cette disposition est mise en place afin d’échapper aux réglementations concernant la succession et la réserve héréditaire. En revanche, elle n’apporte aucune véritable opportunité fiscale, étant donné que le bénéficiaire de la tontine immobilière sera dans l’obligation de s’acquitter des droits de succession sur la part qui lui revient.

Le cas de l’investissement à plusieurs : en famille ou entre amis

Dans le cas d’une indivision en famille ou entre amis, chacun des propriétaires indivis pourra jouir des avantages fiscaux à la hauteur de son apport personnel. La répartition de l’investissement figurera obligatoirement dans l’acte de vente et aucun des partenaires ne pourra être favorisé.

Le cas d’un investissement immobilier en SCI

Dans le cas d’un investissement immobilier en SCI, les investisseurs détiendront chacune des parts sociales qui seront proportionnelles à leurs apports au capital de la société. C’est la société qui est considérée comme étant propriétaire du bien immobilier dont il sera question. L’avantage de l’investissement en SCI est qu’il permet d’éviter les problématiques souvent liées à l’indivision. En effet, les associés sont autorisés à céder leurs parts, sans devoir vendre l’ensemble du bien immobilier. Il est également intéressant de contracter une SCI familiale, qui offre des atouts non négligeables, notamment en termes de transmission et de donation. Il est possible d’insérer une clause de tontine dans un statut de SCI. Dans ce cas, la transmission sera soumise aux droits d’enregistrement de 5 %.